La Compagnie générale transatlantique, la « Transat », a été le plus important armement de transport maritime
français pendant plus d’un siècle. Bien qu’ayant été présente sur presque toute la planète, elle mérite
l’appellation d’« armateur antillais et guyanais ». Parce que les Antilles étaient placées géographiquement
au centre de son réseau, et parce qu’elle y a souvent armé des navires à bord
desquels embarquaient des marins locaux.
Les navires qui assuraient les services locaux ou annexes étaient souvent
qualifiés de stationnaires, par opposition aux longs courriers affectés aux lignes
transocéaniques. Ils font l’objet de cette étude, réalisée avec les sections
locales de la Fédération nationale du mérite maritime et de la médaille d’honneur
des marins.
C’est aussi un recueil des témoignages et anecdotes de leurs marins, regard
non dépourvu d’humour, sur une période encore proche mais révolue, où la
navigation était bien différente de ce qu’elle est aujourd’hui.
L’auteur
Né en 1930, Roger Jaffray a d’abord navigué comme officier de la marine
marchande sur les principales lignes maritimes françaises de 1948 à 1960.
Il a servi ensuite dans l’administration, et a exercé en tant qu’administrateur
des affaires maritimes de 1960 à 1988, dont une quinzaine d’années aux Antilles
et en Guyane. Il vit à la Martinique depuis 1988, d’où il continue de suivre
l’évolution de la vie maritime locale.