lundi 14 mars 2016

lundi 7 mars 2016

Vente de beaux documents

[Marine - XVIIIe siècle] Mathieu François PIDANSAT DE MAIROBERT (1707-1779). Principes sur la Marine, tirés des dépêches des ordres du Roi, donnés sous les ministères de MM. Colbert, de Seignelay, de Ponchartrain, père fils, du Conseil de la Marine de 1715 à 1726, et du comte de Morville, depuis 1669 jusqu en 1757. Sans lieu [Paris], ap. 1757. Manuscrit sur papier, 2 volumes petit in-folio de (131) ff. + (136) ff. + (131) ff. ; et (175) ff. + (149) ff. : plein veau marbré, dos lisses cloisonnés et richement ornés, pièce de titre en maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, tranches dorées (reliure de l époque), accdts aux coiffes et coins. Chaque page est décorée d un cadre tracé à l encre à l intérieur duquel se trouve le texte manuscrit, rédigé en parfaite calligraphie d une lecture facile. Cette édition manuscrite retrace un demi-siècle de l histoire de la Marine française, tirée de la correspondance ministérielle. Elle n a pas été imprimée mais seulement été recopiée en plusieurs exemplaires destinés aux princes du sang et à divers hauts personnages. Est inscrit à la plume au bas du 2e feuillet de chaque volume de la bibliothèque de monsieur Le Guai premier commis de la marine . Cet exemplaire a donc appartenu à Charles-Cardin Le Guay, qui fit toute sa carrière dans l administration de la Marine. Elève puis écrivain ordinaire des galères à Marseille en 1736, il devint en 1742 écrivain principal des galères à la Cour, puis commissaire de la Marine à Brest, commissaire ordinaire de la Marine à la Cour en 1747, premier commis de la Marine au bureau des consulats de 1750 à 1773 et enfin intendant de la Marine chargé de l inspection du commerce maritime. Il décède en 1781. Trois autres manuscrits de ces Principes sur la Marine sont conservés dans les collections publiques : un exemplaire relié en maroquin au service historique de la Marine et deux aux Archives nationales - l un en cartonnage, l autre en demi-reliure. Enfin, 2 exemplaires aux armes, l un de Malesherbes et l autre du duc d Orléans, ont été récemment vendu. Littérateur français, Mathieu-François Pidansat de Mairobert a été amené de bonne heure à Paris où il fut élevé dans la maison de Mme Doublet de Persan. Il ne cessa de faire partie de la société littéraire qui se réunissait chez cette dame, et fut un des auteurs du journal manuscrit qu on y rédigeait. Amateur des nouveautés littéraires et dramatiques, il se trouva mêlé aux querelles des écrivains du temps. Il abordait aussi les questions politiques, et parait avoir tour à tour reçu les confidences de fonctionnaires importants, tels que Malesherbes, Sartines et Lenoir. Outre un emploi de censeur royal et le titre honorifique de secrétaire du roi, il fut secrétaire des commandements du duc de Chartres (depuis Philippe-Egalité). Il fut en 1779 compromis dans le procès du marquis de Brunoy, dont il se trouvait le créancier pour une somme considérable, et quoique, selon l opinion générale, il ne fût en cette affaire que le prête-nom d un haut personnage, le parlement lui infligea un blâme public, par arrêt du 27 mars 1779. Mairobert se crut déshonoré. Le soir même, il alla chez un baigneur, s ouvrit dans le bain les veines avec un rasoir, et acheva de s ôter la vie d un coup de pistolet. Il avait soixante-douze ans. Le curé de Saint-Eustache ne consentit à l inhumer qu après ordre exprès du roi. On a de ce publiciste: La querelle de M.M. de Voltaire et de Maupertuis (1753), in-8°; Les prophéties du grand prophète Monet (1753), in-8°; Lettres sur les véritables limites des possessions angloises et françoises en Amérique (1755), in-12°; Réponse aux écrits des anglois sur les limites de l Amérique angloise (1755), in-12°; Lettre à Mme de *** sur les affaires du jour, ou réflexions sur l usage qu on peut faire de la conquête de Minorque (1756), in-12°; etc                                      .Estimation 5 000 - 8 000 €


[Premier Empire] Horloge marine à tourbillon. Rare fascicule intitulé Horloge marine à tourbillon dont l échappement est à remontoir indépendant et à force constante et montre à longitudes à doubles secondes, à équation et à quantième annuel exécutées par M. Breguet, pour M. de Sommariva , s.d. [1813], in-fol., 3 pages (pliures, épidermures). Breguet est avant tout connu, pour avoir inventé le Tourbillon. Cette invention est déposée en 1801 mais n est dévoilée au public qu en 1806. Le tourbillon est le nom donné à un mécanisme qui permet d équilibrer les différentes pièces qui se trouvent dans une montre. En effet, avant cette fabuleuse invention, le balancier et le spiral de la montre subissent des défauts chronométriques à cause de l influence de la gravité sur la roue d échappement, qui reste dans une position fixe dans une montre de poche portée verticalement. Pour résoudre ce problème il fallait que le centre de gravité du système balancier-spiral soit au centre de rotation et s y maintienne pendant les oscillations 12. Breguet trouve une solution à ce problème lors d un séjour en Suisse. Il invente un mécanisme qui impose une rotation à l ensemble échappement-balancier, ce qui l oblige à prendre toutes les positions, ceci en plus de compenser la gravité, permettrait également d améliorer la lubrification en évitant que les huiles ne se figent. La rotation du Tourbillon de A.L Breguet est alors d un tour par minute12. Depuis 1801 le mécanisme a été amélioré par de nombreuses maisons d horlogerie, on pourrait penser au Quadruple Tourbillon de Greubel Forsey ou au Gyrotourbillon de Jeager-leCoultre ou au tourbillon Tri-axial de Thomas Prescher.                                                                                                                                                            Estimation 800 - 1 000 €  














     [Consulat/Empire - Marine - Militaria] 20 pièces, 1800-1810. 2 commandements de marine du Havre à Cannes et du Havre à Marseille, 27 oct. 1800 et 5 mars 1807 - P.S. par les officiers de la corvette anglaise Le Bull Dog, faits prisonniers à Ancône, 21 germinal an IX (11 avril 1801), serment de prisonniers sur parole + billet d un sous-officier français : Reçu du commandant de la marine d Ancône cinquante prisonniers de guerre provenant la corvette le Bull Dog . - L.A.S. de Louis Thomas VILLARET-JOYEUSE (1750-1812), amiral, en rade de Brest à bord du vaisseau amiral l Océan, 3 frimaire an X (24 nov. 1801), vignette, ordre à un aspirant de 2nde classe de s embarquer sur le vaisseau où j ai mon pavillon. - P.S. des officiers municipaux de Nice délivrant un certificat à l équipage de la tartane appelée la Caroline, 24 déc. 1801 - L.A.S. d un marchand mercier et parfumeur, Rouen, 13 frimaire an XI (3 déc. 1802), adressée à un négociant au port du Havre : Comme vous faite réarmé votre navire La Gérémie pour le Cap je pran la liberté de vous réitéré mes offre de services dans toute les articles de mon magasin donc j ay l avantage de fournir à la plus grande partie des armateurs de chez vous . - L.A.S. d un marin hollandais naufragé, membre d équipage du navire américain Le Président , Boulogne, 8 décembre 1803, adressée à son père, 1 page ½ in-4 : Mon cher père grâce à dieu je suis bien portant à Boulogne. Le navire ayant été échoué sur les côtes. Nous n avions point de canons pour faire un signal de détresse. L agitation de la mer ne permettait pas de faire usage de la chaloupe nous étions à deux cent âmes tous dans le désespoir. Il faisait noir. Je me déterminais à sauter dans la mer pour parler une patrouille qui se trouvait à la côte. J ai réussi à gagner la terre - L.A.S. de Pierre Charles de VILLENEUVE (1763-1806), vice-amiral, à bord du Majestueux en raide de l Ile d Aix , 6 messidor an XII (25 juin 1804), 1 page ¼ in-4, remerciant son neveu de la part qu il a pris à son avancement en tant que vice-amiral. - L.S. des membres composant le conseil de santé de l école de médecine navale de Rochefort, Rochefort, 8 vendémiaire an XIV (30 sept. 1805), vignette et cachet encre. - L.S. de Antoine Louis GOURDON (1765-1833), vice-amiral, Rochefort, 30 vendémiaire an XIV (22 oct. 1805), vignette et cachets encre. - L.A.S. d une femme adressée à son époux capitaine prisonnier en Angleterre à bord du ponton le Sandwich à Chatham - L.A.S. et L.S. de François Etienne comte de ROSILY MIRBOS (1748-1832), vice-amiral et directeur du dépôt général de la Marine, 1806 et 1809 - P.S. signée par un contremaître forestier de la marine, 15 mars 1806, visite de bois pour la construction de vaisseaux de guerre - L.A.S. adressée à un prisonnier de la frégate La Libre enfermé à Norman Cross en Angleterre, 1806 - L.A.S. de Guy Victor DUPERRE (1775-1830), capitaine de frégate (amiral et ministre de la Marine sous Louis Philippe), Rivière de Pontrieux, 17 déc. 1806, 1 page in-8 + portrait lithographié - Quittance signée par le consul de France à Rome, 4 août 1808, au sujet de dépenses de la marine. - L.A.S. de Frédéric BARBIER, soldat à la 1ère compagnie du 4e bataillon du 8e régiment d infanterie de ligne, Brest, 16 août 1810, avec superbe vignette de navire, adressée à son grand-père dans le Haut Rhin : ( ) nous sommes arrivé à Brest en Bretagne, sant que la marche mai fait aucune penne, sur dergnier port de maire de France et le plus baux, et que j ai vut des jolly bâtiment et vessaux telle que vous le voye sur la lettre, et aussi pour vous faire savoir que nous ne resterons plus long temps ici nous avons l hordre pour partir le 27 du courant pour aller rejoindre notre régiment qui est en Espagne





                 L.A.S. d un soldat, fait au rad à Toulon, le 11 may 1833 , embarqué à bord de la frégate La Bellone, en partance pour Ancône, adressée à ses parents, 3 pages in-4, ornée d un beau dessin à l encre, gouache et aquarelle, représentant un fusilier debout appuyé sur son fusil scrutant au large un trois-mâts arborant le drapeau français. -