samedi 16 novembre 2019
mardi 12 novembre 2019
lundi 13 mai 2019
samedi 6 avril 2019
vendredi 5 avril 2019
Lettre naufragée du ballon "Richard Wallace " perdu au large d'Arcachon
LE BALLON «RICHARD-WALLACE» ET LE BASSIN D~ARCACHON EN JANVIER 1871 De récentes et nombreuses manifestations sportives et culturelles ont commémoré l'invention du ballon à air chaud le 4 Juin 1783 par les frères de Montgolfier. La première ascension en «montgolfière» fut celle de Pilatre de Ro:z.ier et du marquis d'Arlandes le 21 Novembre 1783. C'est le début de la «Belle Epoque» de l'aérostation qui va durer jusqu'à la Guerre 1914·1918. Le ballon a joué un rôle militaire important en 1870·187 1. C'est ainsi grâce à lui que Gambetta a pu sortir de Paris investi et que la capitale a conservé des liaisons avec les provinces. Or, le 27 Janvier 187l , le ballon Riclwrd-Wal/oce (1) part de Paris, monté par le soldat Emile Lacaze, et emportant 220 kilogrnmmes de lettres. L'aérostat fut indiqué officiellement (2) comme perdu en mer, corps et biens, dans la baie d'Arcachon. C'est cette localisation du naufrage qui nous a particulièrement intrigué. En effet, Arthur Maury avait relevé sur un tableau qui figurnit dans le salon d'attente du souHecrétariat des Post~t-Télégraphes les indications concernant 69 bal· Ions montés du 21 Septembre 1870 au 28 Janvier 1871. En ce qui. concernait le ballon Richard-Wallace, les indications étaient les suivantes: «27 Janl'ier 1871. Gare du Nord, à 3 li 30 mn. Le Richard-Wallace. 2 000 cubes. 220 kg de dépêclles. 2 pigeons. Perdu en mer dans ID baie d'Arcachon. Distance porcourue 780 km.» Incontestablement, des ballons parisiens, c'est le Richard-Wallace qui serait descendu le plus au sud de la France. Cependant, il faut remarquer que le J5 Février 1871, le Vaucanson parti de la gare d 'Orléans, a atterri à 577 km, à Saint-Avit-de--Soulège en Gironde. S'il ne portait que 7 5 kilogrammes, il était monté de quatre passagers. La cartographie des points de chute des 69 ballons montés, partis depuis Paris, CODfinne que les trajets étaient dépendants de la météorologie. L'itinéraire du RichardWallace est confonne aux grands courants atmosphériques prépondérants de Septembre à Janvier 1871. La diversité des points de chute des ballons montés rappelle que nous sommes à cette époque aux débuts de la climatologie aéronautique avec toutes ses incertitudes. 1) WALLACE (Sir Richard), philanthrope anglais (Lond
dimanche 31 mars 2019
samedi 2 mars 2019
lundi 18 février 2019
carte NAUTIQUE portulan
Estimation : 20 000 - 25 000 €
[ATLAS NAUTIQUE]. Bifeuillet extrait d'un atlas nautique de la Méditerranée
En latin et en italien, bifeuillet enluminé, parchemin contrecollé sur carton
Italie (Libourne? Messine?), vers 1600-1640.Attribuable à un membre de la famille Oliva (?)Bifeuillet (carte double) extrait d'un format petit in-folio, carte tracée à l'encre, à la gouache et rehaussée à l'or, légendes à l'encre brune et rouge, dessins rehaussés de gouache, sur parchemin contrecollée sur un support de carton épais. Salissures, parchemin abîmé et couleurs passées par endroits, parchemin un peu fatigué et décollé en bordure et sur certains coins, mouillures. Excellent candidat pour une restauration. Dimensions: 590 x 385 mm (bifeuillet déplié).
A rapprocher des cartes attribuées aux membres de la famille Oliva, généralement d'inspiration catalane, avec un style très coloré et imagé. On sait que les membres de la famille Oliva sont originaires de Majorque, puis d'Italie, avant de d'installer à Marseille comme hydrographes. Au verso: traces de la carte précédente, lacunaire.
Cette carte double figure les côtes de l'Afrique (dite à l'époque «Barbarie»; on reconnait le delta du Nil dans la partie droite), les côtes de France, la Corse et la Sardaigne, l'Italie, la Grèce, Rhodes, une partie du Sultanat turc et une partie de la Terre sainte (figuré par une croix). Des personnages (portant parfois des écus), des représentations de cités, parfois dotées de drapeaux ou bannières, des palmiers en Afrique, et quelques animaux (dromadaire) animent la carte.
Ces luxueux atlas nautiques manuscrits, indispensables à l'époque pour les déplacements maritimes et commerciaux, indiquaient aux marins les routes de navigation reliant les principaux ports ainsi que les reliefs des côtes. Les atlas nautiques ou portulans ont une double valeur: scientifique et artistique. En effet, dans leur version courante, ils étaient emportés à bord des navires et servaient d'outils de navigation. Basées sur un réseau de lignes (ou rhumbs) correspondant aux directions de la boussole, ces cartes suivent le tracé des côtes, dont les noms des ports ou havres sont notés selon un code couleur précis en fonction de leur importance. Ces instruments indispensables aux marins et dont la production durera jusqu'au XVIIIe siècle ne seront détrônés que par l'apparition des grands atlas nautiques confectionnés aux Pays-Bas.
On rapprochera ce bifeuillet d'un atlas nautique conservé sous la cote Yale, Newberry Library, Ayer, MS Map 34 («unsigned and not attributed») [on notera la ressemblance des roses des vents et de motifs de poissons rouge et bleu se faisant face] ou encore Yale, Newberry Library, Ayer MS Map 24, attribué à Joan Oliva et datée Messine, 1594. Il y a des parallèles à effectuer avec la carte signée Francesco Oliva (1603), Carte marine de la Méditerranée, Paris, BnF, Cartes et plans, GE C 5093 (RES), puis celles plus tardives signées Joan Battista Cavallini et Joan Oliva, hydrographes originaires de Mayorque, installés à Libourne (datée 1641, Fundacio Bartomeu March Servera). La souche de la dynastie «Oliva» est Bartomeu Olives, qui quitta Palma pour s'installer à Venise, puis à Messine et à Palerme. On compte au moins treize cartographes issus de cette famille: en Italie ils changèrent leur nom en Oliva et à Marseille en Ollive.
En latin et en italien, bifeuillet enluminé, parchemin contrecollé sur carton
Italie (Libourne? Messine?), vers 1600-1640.Attribuable à un membre de la famille Oliva (?)Bifeuillet (carte double) extrait d'un format petit in-folio, carte tracée à l'encre, à la gouache et rehaussée à l'or, légendes à l'encre brune et rouge, dessins rehaussés de gouache, sur parchemin contrecollée sur un support de carton épais. Salissures, parchemin abîmé et couleurs passées par endroits, parchemin un peu fatigué et décollé en bordure et sur certains coins, mouillures. Excellent candidat pour une restauration. Dimensions: 590 x 385 mm (bifeuillet déplié).
A rapprocher des cartes attribuées aux membres de la famille Oliva, généralement d'inspiration catalane, avec un style très coloré et imagé. On sait que les membres de la famille Oliva sont originaires de Majorque, puis d'Italie, avant de d'installer à Marseille comme hydrographes. Au verso: traces de la carte précédente, lacunaire.
Cette carte double figure les côtes de l'Afrique (dite à l'époque «Barbarie»; on reconnait le delta du Nil dans la partie droite), les côtes de France, la Corse et la Sardaigne, l'Italie, la Grèce, Rhodes, une partie du Sultanat turc et une partie de la Terre sainte (figuré par une croix). Des personnages (portant parfois des écus), des représentations de cités, parfois dotées de drapeaux ou bannières, des palmiers en Afrique, et quelques animaux (dromadaire) animent la carte.
Ces luxueux atlas nautiques manuscrits, indispensables à l'époque pour les déplacements maritimes et commerciaux, indiquaient aux marins les routes de navigation reliant les principaux ports ainsi que les reliefs des côtes. Les atlas nautiques ou portulans ont une double valeur: scientifique et artistique. En effet, dans leur version courante, ils étaient emportés à bord des navires et servaient d'outils de navigation. Basées sur un réseau de lignes (ou rhumbs) correspondant aux directions de la boussole, ces cartes suivent le tracé des côtes, dont les noms des ports ou havres sont notés selon un code couleur précis en fonction de leur importance. Ces instruments indispensables aux marins et dont la production durera jusqu'au XVIIIe siècle ne seront détrônés que par l'apparition des grands atlas nautiques confectionnés aux Pays-Bas.
On rapprochera ce bifeuillet d'un atlas nautique conservé sous la cote Yale, Newberry Library, Ayer, MS Map 34 («unsigned and not attributed») [on notera la ressemblance des roses des vents et de motifs de poissons rouge et bleu se faisant face] ou encore Yale, Newberry Library, Ayer MS Map 24, attribué à Joan Oliva et datée Messine, 1594. Il y a des parallèles à effectuer avec la carte signée Francesco Oliva (1603), Carte marine de la Méditerranée, Paris, BnF, Cartes et plans, GE C 5093 (RES), puis celles plus tardives signées Joan Battista Cavallini et Joan Oliva, hydrographes originaires de Mayorque, installés à Libourne (datée 1641, Fundacio Bartomeu March Servera). La souche de la dynastie «Oliva» est Bartomeu Olives, qui quitta Palma pour s'installer à Venise, puis à Messine et à Palerme. On compte au moins treize cartographes issus de cette famille: en Italie ils changèrent leur nom en Oliva et à Marseille en Ollive.
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