Une histoire des pirates des mers du Sud à Hollywood
Pirates.
Le mot fait trembler et s'accompagne de clichés : pavillon noir,
abordages sanglants, or, argent et pierreries, amours sans frein,
liberté...
La réalité que révèle le livre de Jean-Pierre Moreau n'a
rien à envier au mythe. Les flibustiers, corsaires et pirates de chair
et d'os étaient basques, bretons, gascons ou normands, espagnols ou
britanniques. Certains avaient un grand coeur, quelques-uns furent des
prédateurs psychopathes. Ils écumèrent les mers dès le XVIe siècle,
traquant les galions isolés et attaquant les colonies espagnoles.
Héros nationaux, puis personnages de pacotille revus par Hollywood, les
pirates furent présentés après mai 1968 comme des libertaires, ancêtres
des anarchistes. L'auteur revient ainsi sur la manière dont les
«picoreurs des mers» se transformèrent en figures de légende.
Jean-Pierre Moreau
Docteur en archéologie, il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la
piraterie. Il a notamment publié : Un flibustier français dans la mer
des Antilles en 1618-1620 et le Guide des trésors archéologiques
sous-marins des Petites Antilles.
Evoquer la course et la piraterie conduit aussitôt notre imaginaire à
voguer vers de lointaines et exotiques contrées, des Caraïbes à la mer
de Chine, en négligeant la Méditerranée familière qui a pourtant été
aussi un des berceaux du brigandage maritime. Aussi vieilles que
l'histoire et souvent confondues, course et piraterie connaissent une
vitalité nouvelle en Méditerranée dès la fin du XVe siècle. Débordant
sur le proche Atlantique et se prolongeant sous différentes formes
jusqu'au XXIe siècle, ces pratiques demeurent un domaine sensible de
l'histoire ainsi que le suggère pour les nommer l'emploi des termes
course, guerre de course, piraterie, corso ou djihad maritime. La
course, les corsaires et les forbans - ces hors-la-loi des mers - ont
donné lieu à des recherches nombreuses et approfondies depuis le milieu
du XXe siècle. A la suite des travaux pionniers de Michel Mollat du
Jourdin, un des pères de l'histoire maritime en France, et notamment
depuis la tenue du XIIIe Colloque international de San Francisco (Course
et piraterie, 1975), les études se sont multipliées autour de ces
questions. Cependant, de nombreux champs restent à explorer et des
pistes à défricher au-delà du cliquetis des sabres d'abordage. Tel a été
un des objectifs de cette rencontre scientifique, tenue à Toulon sous
le patronage de la Société française d'Histoire maritime présidée par
l'Amiral Jacques Chatelle, sans prétendre à l'exhaustivité, moins encore
à une synthèse. Des études de cas, autour d'événements et de
personnages emblématiques, et une traversée de la Méditerranée sur la
longue durée, permettent d'approcher une thématique qui reste complexe
et ne peut se limiter à des réponses simples, sinon simplistes et
définitives.
Pirates et flibustiers (La Grande aventure de la mer).
découvrez le monde des forbans des mers, leurs règles de vie, leurs
techniques de combat et leurs grands noms.Depuis quand y a-t-il des
pirates ? Comment devenait-on corsaire ou pirate ? Quelle était leur vie
à bord ? Comment survivaient-ils sur des îles désertes ?Partez à la
rencontre des grands noms de la flibuste, vrais bandits ou héros de
légende.
Peter Blood (alias M.Le Sang, alias Don Pedro Sangre) est resté dans les
annales comme l'une des grandes figures de la flibuste. Le citoyen en
question cependant, après une vie que l'auteur qualifie d'aventureuse,
ne demandait qu'à exercer besogneusement son métier de médecin dans une
paisible bourgade d'Angleterre....jusqu'au jour où la Justice du Roi
s'avise de commettre à son endroit une injustice majeure et le dépêche
aux Caraïbes en qualité de bagnard.
Durant " l'Age d'Or " de la piraterie, entre le XVIIe et le XVIIIe
siècle, des équipages composés des premiers rebelles prolétariens et des
exclus de la civilisation, pillèrent les voies maritimes entre l'Europe
et l'Amérique. Ils opéraient depuis des enclaves terrestres, des ports
libres, des " utopies pirates " situées sur des îles ou le long des
côtes, hors de portée de toute civilisation. Depuis ces mini-anarchies -
des " Zones d'Autonomie Temporaire " - ils lançaient des raids si
fructueux qu'ils déclenchèrent une crise impériale, en s'attaquant aux
échanges britanniques avec les colonies, et en écrasant le système
d'exploitation globale, d'esclavage et de colonialisme qui se
développait. La société euro-américaine des XVIIe et XVIIIe siècles
était celle du capitalisme en plein essor ; la fa mine et la misère
côtoyaient une richesse inimaginable. L'Eglise dominait tous les aspects
de l'existence et les femmes avaient peu de choix hormis l'esclavage
marital. En opposition à cela, les pirates créèrent un monde qui leur
était propre, où ils avaient " le choix en eux-mêmes " - un monde de
solidarité et de fraternité, où ils partageaient les risques et les
gains de la vie en mer, prenaient collectivement les décisions... une
époque libertaire.
Qui étaient les pirates ? Au nom de quel idéal ont-ils hissé leur
drapeau à tête de mort, cet énigmatique " Jolly Roger " ? En quoi
ont-ils perturbé durablement le commerce colonial et les traites
négrières du début du XVIIIe siècle ? Dans cet ouvrage passionnant et
novateur, traduit pour la première fois en français, Marcus Rediker
raconte une fabuleuse histoire. Celle des quelques milliers de "
scélérats " qui refusèrent de se soumettre à l'ordre mercantile et à
l'exploitation pour préférer la liberté et la jovialité, dussent-ils le
payer de leur vie.
Personne mieux que Mac Orlan n'a dit le pouvoir que le pirate exerce sur
l'imagination des romanciers. Il est de ceux qui ont cédé à la
fascination. Avec lui, Stevenson, Corbière, Conan Doyle, t'Serstevens...
Leurs romans parlent d'un univers où la mer, le sang et l'or se mêlent
en une liqueur qui a des parfums de liberté extrême. Une anthologie des
plus beaux romans de pirates, grands classiques et perles rares,
présentée par Dominique Le Brun.
Entourés dès l'enfance par ces canailles de fiction que sont les
capitaines Crochet, Flint, Rackham le Rouge ou Jack Sparrow, avons-nous
encore quelque chose à apprendre sur les pirates, ceux de l'âge d'or,
les capitaines Kidd, Barbe-Noire ou La Buse? Certes oui, car si l'on
tente de dépasser la vision roman-tique et romancée héritée des
écrivains et des cinéastes, la vie quotidienne des pirates reste floue.
Que s'est-il donc vraiment passé à la fin du XVlle et au début du XVllle
siècle sur les routes maritimes du globe, des Antilles à Terre-Neuve,
de l'océan Indien aux côtes du Pacifique ? Pourquoi et comment quelques
milliers de marins se révoltent-ils et mettent-ils en péril le commerce
maritime ? Forment-ils une communauté autonome, avec ses codes, ses
coutumes et ses idéaux? Comment partagent-ils leur butin, avant de le
cacher (évidemment) sur une île déserte? Après un bref résumé
historique, Jean-Pierre Moreau démêle le vrai du faux et restitue la
vie, au jour le jour, des pirates. Abordant tant le rôle du capitaine,
les escales, les combats, les tortures que leurs tatouages, leurs
drapeaux, leurs habitudes alimentaires et leur vie sexuelle, l'auteur
exhume de vieux grimoires le quotidien de ces forbans et livre le manuel
du parfait pirate.
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