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: 500EUR
MARTINIQUE et GUYANE, 1804.
Deux lettres signées, l'une de l'Amiral
Louis-Thomas Villaret de Joyeuse (1747- 1812) et l'autre par le
commissaire du Consulat en Guyane Victor Hugues (1761- 1826), 5 pages
in-4, une avec adresse. ; Fort-de-France, 1er Nivôse an 13 (22 décembre
1804) et Cayenne, 4 Thermidor an 12 (23 juillet 1804). En-têtes imprimés
des Colonies, une vignette (Boppe & Bonnet n° 170 avec quelques
variantes). « ... Quant aux domestiques... les maîtres... ne les
vendent... qu'en leur permettant de se choisir des maîtres... ».
Missives adressées au Consul de France à New York, le général
Gabriel-Venance Rey (1763-1836), tombé en disgrâce dans l'armée après le
coup d'état du 18 Brumaire. - Fort-de-France, 22 décembre 1804. Lettre
signée « Villaret » avec post-scriptum autographe de 11 lignes, relative
à la pénurie de bois qui oblige la Martinique à importer à prix d'or et
aux domestiques, fort difficiles à trouver lorsqu'ils sont bons sujets,
leurs maîtres ne les cédant pas « ... ou au moins ne les vendent qu'en
leur permettant de se choisir des maîtres qu' ils ne prennent jamais
hors du Pays [sauf s'ils] sont de mauvais sujets... », etc. Bien
qu'aboli en 1794, l'esclavage avait été rétabli à la Martinique en 1802.
- Cayenne, 23 juillet 1804. Lettre signée « Victor Hugues » par le
commandant en chef de Guyane française, annonçant l'embarquement « ... à
bord du navire américain Le Thomas... de sept prisonniers de guerre
(noms cités)... vous voudrez bien opérer l' échange avec le Consul
anglais pour délivrer autant de malheureux français qui seraient à
Halifax. Je me sers de ce moyen, n'ayant pas encore eu occasion d'avoir
un Cartel avec les Généraux de Sa majesté Britannique... ». L'abolition
de l'esclavage, votée par la Convention en 1794, était restée sans effet
à la Martinique du fait qu'elle appartenait alors aux Anglais. A la
Guadeloupe par contre, l'esclavage avait été aboli lorsque Victor Hugues
y occupait le poste de commissaire de la République.
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