vendredi 1 novembre 2013

troupes coloniales (artilleurs de marine et marsoins)

Formation et sélection des artilleurs de marine à PolytechniqueApproche prosopographique du corps des bigors (1870-1910)Les bigors (surnom des artilleurs de marine) forment avec les marsouins (infanterie de marine) les deux grands corps des officiers des troupes de marine qui prennent le nom de troupes coloniales en 1900. Leur étude approfondie est justifiée par le fait qu’ils sont relativement méconnus en tant que groupe social malgré la présence d’un fonds documentaire important au SHD. Or comprendre les stratégies professionnelles des bigors et des marsouins permet de saisir l’évolution intellectuelle et politique des officiers coloniaux, et par-delà une partie de la politique coloniale de la France. L’approche prosopographique du corps des bigors pose la question de la formation et des modalités de sélection des artilleurs de marine, de leur entrée dans le système de l’enseignement secondaire à leur vie professionnelle. Portant sur 671 cas, cette étude montre qu’une grande partie de ces hommes a su utiliser l’école de la IIIe République comme un « ascenseur social ». Mais en dépit d’une formation de très grande qualité, d’un prestige acquis par le passage par Polytechnique, d’une compétence réelle, leurs carrières correspondent rarement à leurs attentes. La flamme coloniale de quelques uns ne compense pas la flemme coloniale de la grande majorité d’entre eux, oubliés de la République.











Les troupes dites « coloniales » ou de « marine » ont été créées en 1622 par le cardinal Richelieu sous le nom de « Compagnies ordinaires de la mer ». Embarquées à bord de navires, elles avaient différentes missions, dont les combats lors d'abordages, et étaient placées sous l'autorité du Ministère de la Marine.
Les conquêtes coloniales ont incité l'État à positionner des troupes à terre, de défense, de commerce, d'occupation, etc. Vers le milieu du XIXe siècle, les combats d'abordages n'existant plus, les troupes de la Marine restèrent à terre, à travers le monde.
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, la Division Bleue réunit l'infanterie de marine et l'artillerie de marine (« marsouins » et « bigors »), héritiers des Compagnies de la mer. Après la guerre, elles participent à la conquête coloniale. Dès 1885, la Troisième République créé le 3e régiment de tirailleurs tonkinois, formés d'hommes venant d'Indochine.
En 1900, ces unités de marine quittent le Ministère de la Marine et sont prises en charge par le Ministère de la Guerre. De ce fait, les Troupes de la Marine prennent le nom de « Troupe Coloniale » (loi du 7 juillet 1900). Puis, deux décrets datés du 28 décembre 1900 portent organisation, l’un de l’infanterie coloniale, l’autre de l’artillerie coloniale. C'est à ce moment que le Corps d'artillerie de la Marine devient le 1er régiment d'artillerie coloniale, membre de la 2e division d'infanterie coloniale lors de la Première Guerre mondiale et dissous lors de l'armistice de 1940.

















1 commentaire:

un vieux a dit…

A cette époque quand on ne trouvait pas de travail en France on pouvait toujours s'engager " A la coloniale"
(cela était certes plus dur que de toucher les ASSEDIC et rester à la maison)